La pratique des armes complète la pratique à mains nues, car chaque arme permet au võ sinh d’améliorer différentes qualités martiales (stabilité, puissance, agilité, précision, coordination, notion de distance…).
Dans l’histoire millénaire des arts martiaux vietnamiens, divers types d’armes ont été utilisés par toutes les catégories de population :
- les soldats réguliers lors des conflits entre pays ou provinces
- les rebelles en période de résistance ou de soulèvement
- les gardes-du-corps et escorteurs de convois
- les moines et gens du peuple se défendant des pillards…
C’est pourquoi les armes traditionnelles de Vạn An Phái ont deux origines distinctes :
- Certaines sont des armes proprement dit, utilisées jadis sur les champs de bataille : sabre, épée, lance, fauchard, hache longue, hallebarde, lance à deux pointes, masse d’arme…
- D’autres sont des objets usuels et des outils utilisés comme des armes : bâton long, bâton moyen de la taille d’une canne, flûte utilisée comme bâton court, fléau à 2 branches… ou même éventail, qui devient redoutable si manié avec expertise (ses lamelles sont parfois taillées en pointe).
Durant les premières années de pratique, le bâton (long, moyen et court), le fléau à 2 branches (nhị khúc, plus connu sous le nom japonais « nunchaku »), le sabre, ou encore l’épée sont progressivement enseignés aux võ sinh lors de stages (l’apprentissage des armes n’est pas obligatoires dans les premières années). Puis avec l’expérience, d’autres armes sont étudiées (double sabre, double épée, fauchard, hache longue, lance…).