Le Khi Công, pratique énergétique
Khí Công signifie "travail de l'énergie" ou "travail du souffle" (Qi Gong ou Chi Kung en chinois).
Il s’agit d’exercices pour développer et dynamiser le Khi (Qi en chinois), qui dans la culture chinoise et vietnamienne désigne non seulement le souffle vital, mais aussi l'énergie qui circule dans le corps en suivant les méridiens utilisés en acupuncture. Les différents exercices ont en commun d’associer:
Le Khi est un élément fondamental dans la médecine traditionnelle chinoise et vietnamienne, dont il est l'un des cinq piliers avec la diététique, l’acupuncture, la pharmacopée et le massage.
Axée sur la relaxation et la méditation, sous forme de mouvements doux ou de postures statiques, la pratique régulière du Khi Công procure du bien-être, en exeçant une influence bénéfique sur :
Ainsi, le Khí Công se compose d’exercices respiratoires très variés, que l’on peut travailler pour l’entretien d’une bonne santé, l'amélioration de la concentration ou la méditation, et ce indépendamment ou en complément d’une pratique martiale.
Les arts martiaux asiatiques accordent une grande importance au Khi dans leur pratique. Cette énergie accompagne les pratiquants dans les exercices les plus dynamiques (combat, formes codifiées rapides et toniques...) comme dans des exercices plus calmes (formes codifiées relativement lentes et souples, exercices de renforcement...).
Globalement, en support aux arts martiaux, la pratique du Khi Công favorise l'endurance, la puissance de frappe et la résistance du corps. La pratique du Khi Công peut ainsi accompagner les pratiquants jusqu'à un âge avancé, en leur permettant de développer des qualités martiales qui ne dépendent plus des seules qualités physiques.
Pour Maître Kim, le Khí Công est un support de l'esprit du pratiquant, et il estime que l'Art Martial ne peut être complet sans le Khí Công.
La pratique du Khí Công constitue une bonne base pour la pratique du Thái Cực Quyền (Tai Ji Quan ou Tai Chi Chuan en chinois, “Boxe du Faîte Suprême”), qui est très prisée au Viet Nam comme en Chine pour ses qualités de gymnastique de santé et d’art martial. Dans l’Ecole Van An Phái, le Thái Cuc Quyên est considéré comme la forme supérieure de la pratique. D'autres enchaînements Van An Phai, tels que le Bát Quái Quyền ou le Hình Khí Quyền, sont aussi plus particulièrement axés sur la circulation du Khi.
Parmi les différentes formes de Khí Công de l’Ecole Van An Phái, que ce soit pour la santé ou les arts martiaux, on retrouve de très anciens exercices, bien connus en Chine comme au Viet Nam. En voici quelques-uns :
A la différence de ce que l’on pourrait croire, les premiers résultats perceptibles du Khí Công se font sentir assez rapidement (en quelques mois pour certaines formes), et non au bout de longues années. Cependant, il faut garder à l’esprit que ces premières sensations ne sont que le début d’un long apprentissage...